Pierre Jourde fait partie de ces écrivains qui entrent dans l’arène. Tandis que d’autres restent dans leur tour d’ivoire, lui trouve naturel d’aller défendre publiquement ses principes et lesouverte sur le site de . Un travail de chroniqueur dont il a tiré deux recueils, en 2011 et en 2016. Voici le troisième, . Ses sujets de prédilection? Tout ce qui est inflammable, sensible, clivant: le fanatisme, le voile islamique, le langage médiatique frelaté, les dérives d’une partie de la gauche - camp dont il se réclame, ce qui donne du poids à ses récriminations -, les nouvelles censures venues non plus de la puissance publique mais des sectateurs du wokisme, un phénomène qui, à l’époque de ces papiers, ne portait pas encore ce nom. Il a aussi la dent très dure contre les artistes « officiels », qui posent en rebelles tout en réclamant le soutien des institutions. Alors certes, on connaît déjà ces combats chers à Jourde, surtout si on a lu ses papiers sur . Mais les relire en vaut la peine: c’est un régal, pour les amateurs de mauvais esprit. Pugnace, opiniâtre, il maîtrise à la perfection l’humour noir et le sarcasme. Il prend l’adversaire au col, ne le lâche pas, le pousse dans ses retranchements, en fait du petit bois. On n’est pas obligé d’être d’accord avec lui, mais force est d’admettre que dans le genre bulldozer (voyez les pages sur le trio Édouard LouisGeoffroy de Lagasnerie-Didier Éribon!), c’est un professionnel.
Jourde fête
Nov 30, 2023
1 minute
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