Pardon, mais exception à la règle, voici la du en ce dimanche 2 décembre 1956. Depuis Melbourne, lieu des Jeux olympiques, une grande nouvelle est tombée avec la victoire d’Alain Mimoun dans l’épreuve du marathon. Cet Algérien de cœur qui considère la France comme sa mère patrie (sic) a livré la course de sa vie sous une chaleur accablante – 36 degrés à l’ombre – en luttant seul, un mouchoir blanc sur la tête pour se protéger du soleil, durant plus de 20 kilomètres, les derniers, avant d’entrer triomphant Incroyable destinée de cet enfant de paysans, qui s’est engagé dans l’armée au début de la Seconde Guerre mondiale et qui, en juillet 1943, a participé à la campagne d’Italie comme caporal expéditionnaire français. À Monte Cassino, sous les tirs et obus ennemis, il est grièvement blessé au pied. Les militaires américains préconisent l’amputation de la jambe gauche avant que le service médical français ne le prenne en main et le sauvent. Depuis, Mimoun court, court encore, court toujours. Son nom va bercer au moins deux générations ; il devient générique. Partout, à la ville comme aux champs, un quidam s’élance, à son rythme, à sa manière, et, tout de suite, il se voit apostropher d’un vibrant : Doté d’un extraordinaire palmarès – plus de 30 titres de champion de France – Mimoun est entré dans la grande Histoire de France comme aucun athlète avant lui. À 90 ans, il courait encore une dizaine de kilomètres par jour. Inépuisable. Le chagrin de sa vie ? La mort du Général de Gaulle, son guide et son maître.
DIMANCHE 2 DÉCEMBRE 1956 « Vas-y Mimoun ! »
Dec 03, 2023
3 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits