Il était une fois, une nuit, une designeuse qui cogitait chez elle. Un rayon de lune vint à traverser les rideaux. La jeune femme se mit en tête de renvoyer ce de la chaîne danoise DR. L’année suivante, elle développe la production de avec l’éditeur Louis Poulsen, la référence du design de luminaire danois depuis 1874. Anne Boysen voulait réaliser une lampe aux dimensions raisonnables et donner envie aux gens de jouer les éclairagistes. Sa création est composée d’un cadre en aluminium chromé dans lequel se découpe un disque rotatif à 360° avec une face miroir et une face blanc nacré. Selon son inclinaison, la lampe reflète l’espace environnant ou renvoie une lumière douce. L’interrupteur et le variateur d’intensité sont placés à la base de l’objet dans un cylindre, qu’il suffit de tourner du bout du pied. L’éditeur a cherché d’autres solutions, coût oblige, mais la designeuse n’a rien lâché. L’interaction entre l’appareil et l’usager grâce à ce système était essentiel selon elle. Pas question non plus d’une plus petite, pour ne pas perdre l’effet produit lorsqu’elle reflète le lieu (appartement, boutique ou bureau). L’autre gageure a consisté à travailler l’aluminium. Difficile d’obtenir un rendu totalement lisse, d’où une finition chromée conçue pour le cadre et pour le disque, destinée à durer sans que la matière ne s’obscurcisse avec le temps. La première édition de compte 100 pièces avec chacune son numéro gravé. Une seconde édition est prévue. Louis Poulsen se remet ainsi dans la lumière, hors de ses frontières, au propre comme au figuré.
La lumière pile ou face
Dec 01, 2023
1 minute
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