Les meubles, le style, les tapis – rien dans un foyer n’est important, comparé à la disposition des lampes », annonçait déjà le designer danois Poul Henningsen (1) dans son essai On Light. La disposition… et le style, pourrait-on ajouter aujourd’hui. Il suffit d’un tour au rayon luminaires des grandes enseignes d’aménagement pour s’en convaincre : les répliques de la célèbre lampe Pipistrello de Gae Aulenti (2) fraient avec les délicates copies de la suspension Vertigo, à l’allure de capeline, dessinée par Constance Guisset (3). Car aujourd’hui, au même titre qu’un beau fauteuil ou une belle table, la lampe a acquis un véritable statut d’objet déco.
Mais pourquoi cet engouement ? Il faut d’abord prendre en considération la montée en puissance de la déco intérieure. Ces dernières années, et a fortiori depuis la pandémie, le temps passé chez soi a fortement augmenté. La maison est explique Alexandra Jubé, fondatrice du bureau de tendances qui porte son nom. Et lorsqu’il s’agit de l’affirmer, la lampe possède plus d’un atout. Plus facile à déplacer qu’un canapé, globalement moins onéreuse, la lampe possède en plus cet avantage de pouvoir (presque) faire primer l’esthétisme sur la fonction. note Alexandra Jubé.