Paris, cours de Vincennes dans le 12e arrondissement. Katia, 19 ans, rejoint la file d’attente pour faire valider la contremarque qui lui permettra de retirer lentilles, thé vert, gâteaux bio ou serviettes hygiéniques. Pour accéder au local de l’association Du beurre dans les épinards, la jeune étudiante en immobilier, habitante de Nanterre, a dû s’inscrire il y a un mois sur leur site. , raconte Julie, la responsable qui accueillera avec le sourire des étudiants aux profils variés durant trois heures, en cette fin de journée automnale. Des produits de, explique Katia. À l’approche des fêtes de fin d’année, le spectre de la solitude est réel chez ceux dont les familles habitent en province ou à l’étranger. déplore Oury Diallo, responsable d’une cinquantaine de logements étudiants en Île-de-France. C’est en constatant cet isolement et les files d’attente interminables devant les restos U que Florian Rippert a décidé de cofonder StudHelp en 2021. L’association met en contact ceux qui désirent apporter une aide alimentaire aux étudiants précaires. L’un des inscrits, devenu bénévole, accepte de nous raconter, anonymement, la période pendant laquelle il dormait dehors, l’année dernière. StudHelp prend aussi en charge de nombreux étudiants étrangers. Des écoles de commerce de renom leur promettent monts et merveilles pour les attirer. , confie Nawad. , regrette le jeune homme de 23 ans. Comment expliquer que ces situations de précarité deviennent de plus en plus fréquentes dans un pays où les aides sociales pour les étudiants sont malgré tout nombreuses ? Aujourd’hui en France, 20 % des 2,7 millions d’étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté selon l’INSEE. , explique Florian Rippert. Et d’ajouter : La moitié des étudiants ont en effet un reste à vivre inférieur à 50 euros après avoir payé leurs charges fixes, selon l’organisation étudiante FAGE.
Le blues des étudiants
Nov 26, 2023
3 minutes
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