Après l’attaque meurtrière du Hamas, les rescapés de la rave party se réunissent chaque soir pour conjurer le cauchemar
Pour la « tribu » de Nova, la mémoire s’inscrit dans les chairs, les cœurs et à même la peau
« Ceux qui nous ont fait ça se sont trompés, jure Albert. Ils ont cru qu’ils nous empêcheraient de faire la fête, mais on continuera de danser, c’est notre vie »
De notre envoyé spécial en Israël Pierre-Simon Assouline
« Ce festival, je ne voulais pas y aller. Mais les amis de ma bande, ceux avec qui je vais de festival en festival depuis trente ans, ont su me convaincre. Nous sommes partis à quatre mais moi seul ai survécu. » Ofer, la cinquantaine, quelques cheveux gris, a le regard fatigué. Célibataire et sans enfant, cet ouvrier du bâtiment, né de parents irakien et polonais, n’a pas le profil type du festivalier new age. Pourtant, aujourd’hui, il est au rendez-vous, dans un nouveau rassemblement Nova, plus au nord que le 7 octobre,