Envoyée spécialeSainte-Agnès (Alpes-Maritimes)
« On nous avait promis que ça ne durerait que six mois. Trois ans et demi après, rien n’a changé », s’insurge sans attendre Albert Filippi, maire de Sainte-Agnès. Ce village, qui a reçu le titre de « village littoral le plus haut d’Europe », perché en effet à 800 mètres d’altitude, s’est vu imposer un centre d’accueil de mineurs non accompagnés (MNA) en 2019. Mais l’histoire débute en réalité en août 2015, par un simple coup de téléphone : le maire apprend que des MNA ont été déposés au centre aéré Ormea. À l’époque, le préfet ne juge apparemment pas nécessaire de discuter avec la commune de cette réquisition. « C’est simple,proteste l’édile.