À gauche, Martine Aubry, qui incarne la rigueur, la discrétion, la connaissance des dossiers. À droite (façon de dire), Ségolène Royal, qui symbolise la modernité, l’audace, la communication à tous crins. Depuis leur début en politique – elles étaient au sein du même gouvernement en 1992 –, leur relation a été rythmée par des alliances et des conflits. Malgré leur appartenance au même camp, le Parti socialiste, aucune des deux n’a la même vision, la même conception du pouvoir. Martine, la légitime, ose un dirigeant du PS qui n’est pas François Hollande, non. Prudent, ce dernier a pris l’habitude, pour éviter le clash assuré, de les voir l’une après l’autre, dans une salle où l’on peut faire sortir Ségolène par une porte et faire entrer Martine par une autre. Au congrès de Reims, ce week-end, le combat de deux roses affiche un enjeu extrême : le vote pour le titre de premier secrétaire du PS. Et tous les coups sont permis. Quarante-deux voix séparent l’une de l’autre. Aussitôt surgissent des accusations mutuelles de fraude, le bras de fer engagé menace de rendre le parti ingouvernable. Trois scénarios, note le JDD, sont envisagés pour éviter le pire : 1. Aubry, arrivée en tête, décide de prendre le pouvoir et passe en force avec une alliance préalable avec Benoît Hamon. 2. Royal obtient un second vote et se fait élire. 3. Pour éviter l’issue ultime de la scission, les barons locaux qui ont soutenu Royal poussent dans le sens d’une direction collégiale autour de Martine Aubry. Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste à l’Assemblée, appelle à l’apaisement : Sur la toile comme dans les sections, les militants s’indignent de et ils expriment leur désarroi : En écho, dans une longue interview qu’il donne à Carlos Gomez, Alain Souchon, l’ avoue ceci : […][…], ajoute Souchon,
DIMANCHE 23 NOVEMBRE 2008 La guerre des deux roses
Nov 19, 2023
3 minutes
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