Rendez-vous pris le 30 octobre dans ses bureaux de l’avenue Hoche, à Paris. Ce jour-là, Claude Lelouch fête ses 86 ans. L’œil qui pétille, il décide d’enclencher le mode avion de son smartphone pour ne pas être dérangé par tous les messages qu’il reçoit. L’année dernière, il avait célébré l’événement sur la scène du Palais des Congrès à travers un ciné-concert émouvant, interprété par un orchestre symphonique qui reprenait les plus belles bandes originales de ses soixante ans de carrière. Avec une apparition surprise d’Ibrahim Maalouf, qui a signé celle de son nouveau film, Finalement. Le cinéaste récidive mercredi salle Pleyel, sans le trompettiste retenu en tournée à Toulouse. Mais qui se joint à son aîné le temps d’un entretien à cœur ouvert témoignant de leur complicité.
Claude, comment est né le projet de ce ciné-concert ?
Un peu naturellement dans la mesure où la musique occupe une place importante dans tous mes films. Elle s’adresse à notre part d’irrationnel. Depuis tout petit, elle a toujours été mon premier médicament. Chaque fois que je ne vais pas bien, que j’ai un coup de blues, j’écoute de la musique. Et puis elle m’a quasiment pris en otage avec les scopitones au début de ma carrière : j’en ai fait une centaine pour Johnny Hallyday, Il avait évoqué Calogero et Ibrahim Maalouf. , avait-il ajouté.