Lorsqu’il évoque un « processus de décivilisation » en Conseil des ministres le 24 mai dernier, Emmanuel Macron ignore peut-être le caractère prophétique de son intuition. Un mois plus tard, la France s’embrase après la mort de Nahel Merzouk, un adolescent de 17 ans tué par un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre (Hautsde-Seine).
Dès le 4 juillet, le chef de l’État convie à l’Élysée quelque 200 maires de communes ébranlées par ces émeutes. Lors de cet échange, il annonce une loi d’urgence pour accélérer la reconstruction et esquisse un début d’analyse, évoquant, entre autres, un , ainsi que. Fin août, il précise sa pensée auprès de nos confrères du. Le diagnostic est implacable : Et d’égrener une liste de difficultés propres à notre temps : l’explosion de