FRANCE LA COLÈRE GRONDE ENCORE
Ils entendent bien peser sur la campagne présidentielle. Fin 2018, les gilets jaunes allumaient la mèche. Personnel soignant, profs, avocats, policiers, cheminots, dans leur sillage, ils ont été des centaines de milliers à descendre dans la rue pour réclamer une hausse du pouvoir d’achat, dénoncer l’autoritarisme ou défendre le service public. Dernier avatar de cette fronde que rien ne semble pouvoir éteindre, le convoi dit « de la liberté » aux revendications mêlées. Le quinquennat qu’Emmanuel Macron voulait disruptif aura surtout été éruptif.
En quittant son domicile à l’aube, le 5 avril 2018, Valérie Foissey, aide-soignante à la maternité du CHU de Rouen, ne sait pas qu’elle part à la rencontre du président Macron. «Mais en voyant l’agitation, le service d’ordre, les policiers, les collègues qui trimaient dès 6 heures du matin pour nettoyer les escaliers, j’ai compris qu’il venait ici», se souvient-elle. Et sa colère a surgi : « Je lui ai dit qu’il était responsable de l’état catastrophique des hôpitaux, des urgences qui débordent, des Ehpad dans des situations innommables. Il venait de supprimer
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