ne femme nue est assise sur une table que recouvre un drap. Il semble que ce soit une table de cuisine, en formica, et de cette femme on ne voit que, 2003, appartient à la série , l’une des premières que Viviane Sassen ait faites après ses études à l’Utrecht School of the Arts (HKU). Ce qui fait la singularité et la beauté de la photographe néerlandaise y est déjà : à la fois l’étrange et l’extraordinaire de la vie quotidienne avec le poids de la perte qui s’infiltre. Née à Amsterdam en 1972, Viviane Sassen a travaillé pour les plus grands magazines et maisons de mode. Mais c’est dans ses séries personnelles, , qu’elle témoigne le mieux de sa singularité. Les corps féminins s’émancipent des codes de l’érotisme masculin dominant. Une de ses toutes premières photos exposées, un autoportrait, la montre nue, à cheval sur une baignoire, photographiant le photographe qui la photographie. Ne se laissant pas prendre seulement, mais prenant à son tour. Plus tard, dans ses séries devenues iconiques – dont – son utilisation des couleurs intenses, des jeux d’ombres et de lumière, son recours aux techniques mixtes mêlant tirages argentiques, peintures, collages et vidéos, racontent la mort, la sexualité, le désir. Autrement. La Maison européenne de la photographie organise la première grande rétrospective de cette artiste qui a réinventé les codes de la photo de mode.
la flamboyance : VIVIANE SASSEN
Oct 31, 2023
1 minute
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