n assurait Gabrielle Chanel. L’âme d’une personne là où elle vit ; l’âme d’une maison là où elle vend. Les boutiques de luxe ne sont pas des espaces interchangeables. Elles sont l’expression la plus intime, la plus unificatrice et la plus explicite de l’univers de la marque. Elles sont une caisse de résonance de son histoire qui à la fois raconte et justifie l’esthétique des collections, en les resituant dans un discours d’ensemble, cohérent et narratif. Au 18, place Vendôme, le seuil à peine passé, les caractéristiques harmonies de La laque noire évoque les paravents de Coromandel des appartements de Mademoiselle. Bordé de galets en cristal, un miroir de Goossens – partenaire historique de Coco pour ses bijoux couture, racheté par le groupe en 2005 – confirme le présage. C’est-à-dire que quelque que soit votre niveau de connaissance du patrimoine et des collections de la maison, il y a toujours un élément architectural ou décoratif qui vous rappelle ce que vous savez déjà et vous invite à en apprendre plus. confie Frédéric Grangier, président des deux divisions de la maison. Une justification que maîtrisent parfaitement les vendeurs qui déroulent le discours à qui veut l’entendre : Mademoiselle, le Ritz, la collection de diamants de 1932, l’évolution de l’hôtel particulier sur la place Vendôme…
