Les feux qui ont ravagé le Sud-Ouest l’été dernier ont ravivé les souvenirs de l’écrivaine d’origine juive. Histoires intime et collective se mêlent dans ce texte à la puissance d’évocation sans pareille.
Hélène Cixous est née en 1937 en Algérie, parviennent à ses proches. En 1938, la synagogue d’Osnabrück est incendiée. Certains, comme sa grand-mère Omi, fuient, d’autres restent et ne pourront bientôt plus quitter l’Allemagne, disparaîtront dans l’Holocauste. Inlassablement dans ses écrits, Hélène Cixous tente de comprendre pourquoi, alors que deux synagogues et lieux de culte sont détruits au cours de la nuit de Cristal, certains ont préféré rester plutôt que partir. Autant d’images ravivées quand, en juillet 2022, la Gironde est ravagée par de terribles incendies, qui rappellent à l’écrivaine ceux [s]a vie »: Osnabrück, Paris, Philadelphie, Dresde, Orléansville. […]