Carmen de Bizet.
Rouen, Théâtre des Arts, le 22 septembre.
Le livret de mise en scène de la création, en mars 1875, qui consigne les déplacements et le positionnement des personnages sur le plateau, les gravures et dessins d’époque (décors, personnages en costumes), quelques clichés photographiques pris un peu plus tard: tout ceci, rassemblé et mis à disposition par les chercheurs du Palazzetto Bru Zane, a servi de base au spectacle conçu par Romain Gilbert et Antoine Fontaine, mais aussi aux costumes de n’a rien de rigide ni de poussiéreux; elle invite même un brin de fantaisie dans l’animation et l’éclairage très soigné des différentes scènes. Ce qui frappe aussitôt, c’est la fluidité du mouvement, les entrées multiples et sur différents niveaux des personnages comme des silhouettes du chœur, tels que le permettent les décors. Le premier acte découvre ainsi une place, à Séville, en toiles peintes, avec à gauche un petit corps de garde où des lances sont appuyées contre un mur, à droite la porte de la manufacture de tabacs.