L tel est le titre de la biographie de Laurent Greilsamer consacrée à Nicolas de Staël. Né Nicolas de Staël von Holstein en 1914, en Russie, l’artiste à la longue silhouette, à jamais immortalisée par la photographe (350 × 600 cm). C’est avec ce piano noir sous un ciel rouge que se conclut le cheminement créatif de Nicolas de Staël, des empâtements, posés en larges aplats à la spatule et au couteau – que d’aucuns qualifient de peinture maçonnée –, aux teintes diluées appliquées à l’aide de coton et de gaze. Face à la ligne d’horizon, point de fuite à la lisière du bleu du ciel et de la mer, le peintre tente de capter cette elle engloutit les contours. Le motif n’est plus alors qu’un prétexte. Seuls comptent le mouvement, les couleurs, la quête de l’émotion. Ses compositions ne sont ni vraiment figuratives ni vraiment abstraites. « écrit-il quelques mois avant son décès tragique. Natures mortes, paysages ou portraits, aucun sujet n’échappe à sa frénésie de peindre. Il laisse derrière lui 1 120 œuvres, créées entre 1940 et 1955, à l’huile, à la gouache, à l’encre de Chine… Le musée d’Art moderne de Paris en présentera chronologiquement 200, dont une cinquantaine pour la première fois dans un musée français. Elles témoignent de son loin des chemins balisés par les ténors du cubisme, du fauvisme, du surréalisme ou de l’expressionnisme abstrait, et ponctuent une vie menée tambour battant.
L’incandescence faite peinture
Sep 15, 2023
1 minute
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