ofondateur en 2011 de Carwan Gallery, à Beyrouth, le premier lieu d’exposition de design contemporain du Proche-Orient, Nicolas Bellavance-Lecompte est connu pour son flair et son avant-gardisme. Dorénavant établie à Athènes, la galerie présentera prochainement, en collaboration avec l’éditeur de luminaires Luce5, la collection « Electra Lux » qui réunira des pièces signées India Mahdavi, Roberto Sironi, Objects of Common Interest, Destroyers Builders – un véritable Italien –, comme il l’a lui-même annoncé avec humour) de se présenter sur Instagram, avec une sobriété élégamment désinvolte, en tant que Par comprendre directeur artistique, consultant, commissaire d’expositions – il en a, à ce jour, « curaté » plus de soixante-cinq. Sans parler des 250 m2 de son appartement milanais, né de la réunion de deux espaces mitoyens. Une selon sa propre définition, où il orchestre en premier lieu pour lui-même une rotation annuelle des pièces qu’il collectionne. Des objets de Sigve Knutson, de Roberto Sironi, d’Omer Arbel, de Carlo Massoud, de Mary-Lynn Massoud, de Bahraini Danish, d’Objects of Common Interest… tous commissionnés par Carwan Gallery. précise-t-il en désignant avec un clin d’oeil les deux imposantes tables en marbre et , codessinées avec Jakub Zak, cofondateur avec lui d’Oeuffice, un laboratoire de créations innovantes. Du salon-salle à manger, au bureau, en passant par la chambre, d’autres réalisations (une étagère pivotante l’iconique tour de la collection « Ziggurat », aux rayures noires et blanches) dialoguent avec des luminaires de l’Indien Paul Matter, une œuvre « fragment » du collectif belge Rotor, une sculpture textile de l’Iranien Taher Asad-Bakhtiari, des sièges des architectes palestiniens de Local Industries, ou un lit du Belge Bram Kerkhofs. s’amuse l’architecte. Un lieu agrandi également par les jeux de miroirs. Ceux de la porte pivotante séparant les zones de jour et de nuit, comme ceux des façades de meubles de cuisine dans lesquels se reflète à l’infini le fascinant marbre du Brésil de la crédence. Cependant, cas rare, ni le plaisir d’inviter des amis à dîner, ni la qualité de la literie, ni cette collection si personnelle et si cosmopolite d’objets inspirants ne peuvent concurrencer, pour un esprit aussi curieux que celui de cet entrepreneur, En mars 2024, on le retrouvera au Rwanda indique-t-il. Un mois plus tard, il sera en Tunisie pour ajoute-t-il. Assurément, la rotation des objets dans la n’est pas près de s’arrêter. Belle démonstration d’art de vivre.
À Milan Orchestration cosmopolite
Sep 15, 2023
2 minutes
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