1 FLOR GARDUÑO
Canasta de Luz, 1989
Au cours d’un voyage au Guatemala, Flor Garduño (mexicaine, née en 1957) rencontre une jeune fille portant un plateau couvert de lys. Avec son consentement, elle la suit pendant deux kilomètres en se demandant comment la prendre en photo. “Dans cette région, les différents saints sont vénérés à tour de rôle, chaque année dans une maison différente. Des images saintes sont exposées, accompagnées d’offrandes de fruits et de fleurs. J’étais arrivée à la maison du Santo Niño, et à l’intérieur, dans un patio ouvert, la jeune fille et ses f leurs ont capté la dernière lumière du jour, et j’ai pris ma dernière photo. Normalement, j’aurais pris une photo lorsque je l’ai vue pour la première fois, et c’est tout. Aujourd’hui encore, je me demande ce qui m’a poussée à la suivre et à continuer jusqu’à ce dernier moment.” Ainsi est née “Canasta de Luz”, une merveille de noir et blanc. Grâce à la prise de vue en moyen format et à la maestria de Flor Garduño dans la chambre noire, le tirage révèle avec subtilité les nuances de lumière.
Pourquoi le monochrome ? “La photographie en noir et blanc installe une distance émotionnelle. Elle possède une plus grande capacité d’abstraction. Elle