Parce que l’eau douce se fait rare, que les océans se réchauffent et s’acidifient, que leurs cycles sont perturbés par le réchauffement climatique, l’eau, cette matière élémentaire, constituant des êtres humains à 65 % (60 à 80 % des animaux et 80 à 95 % des plantes), est devenue en quelques décennies le centre de toutes les attentions. Longtemps perçue comme abondante dans les pays occidentaux, elle focalise désormais les réflexions de l’industrie de la cosmétique et de la beauté (troisième secteur contributeur de la balance commerciale en France), poussée autant par sa responsabilité environnementale que par un public soucieux de son lien avec la nature.
L’eau de notre planète est à 97,2 % salée. Sur les 2,8 % d’eau douce restant, seuls 0,7 % sont (dans les cours d’eau et les nappes phréatiques). Selon l’Onu, les besoins en eau dans le monde vont augmenter de 50 % d’ici 2030 en raison de la croissance de la population et de afin de. Une des six limites atteintes (dont le changement climatique et l’érosion de la biodiversité) est celle de l’eau, c’est-à-dire l’eau bue par les végétaux, dont la capacité d’absorption s’avère diminuée à force de déséquilibre. Cela signifie, à terme, un fort assèchement des sols. Ajoutons à ces constats la volonté de limiter la pollution de l’eau et de l’écosystème par des substances nocives ou non biodégradables et voici les cosmétiques se lançant à grandes enjambées dans leur propre révolution.