Les sweats à capuche recouvrent les fauteuils rouges de la salle Molière de l’Opéra Comédie de Montpellier. Dans une heure, ce soir, les meilleur ·es danseur·ses de breakdance du territoire vont se faire face. Alors que seul un son de hip-hop sorti d’une enceinte portable casse le silence, il est l’heure de peaufiner son enchaînement. D’un côté, un danseur se lance dans un « powermove », une rotation sur le dos. De l’autre, une jeune femme tente un « flip », un saut périlleux. Organisé depuis 2004, le Red Bull BC One (1) est une compétition annuelle internationale de breakdance. Ce soir, c’est la finale française : seize « b-boys » et seize « b-girls » vont s’affronter dans des « duels » à élimination directe. Le gagnant et la gagnante défieront les breakeur·ses du monde entier le 21 octobre à Roland-Garros. Une finale qui sera le dernier gros évènement de breakdance avant Paris 2024.
Nouvelle épreuve au programme olympique, le breakdance ou « breaking » se retrouve propulsé sous les feux de ladu hip-hop, née dans la rue, a ensuite traversé les mers et conquis la terre entière. confesse la Montpelliéraine Simone Sithiphone, ou b-girl Saym. La veille, la dernière des quatre finales régionales qu’elle a remportée lui a ouvert les portes de l’évènement de ce soir. 40 ans, un mari et trois enfants… cette pionnière du breakdance a découvert la culture hip-hop à Privas, en Ardèche, avec ses frères.