Chaque mois, découvrez les futurs dieux ou déesses de l’Olympe
À 24 ans, le perchiste américano-suédois survole sa discipline. Celui que l’on surnomme « Mondo » semble évoluer sur une autre planète
C’est l’histoire d’un enfant prodige élevé en Louisiane. Il porte encore des couches quand un voisin, affolé, le découvre tout en haut d’un arbuste qu’il a escaladé. Le gosse rêve de dépasser ses grands frères, férus de sport. Il imite le saut à la perche en utilisant un balai, s’entraîne sur une piste bricolée dans le jardin, se muscle en écoutant du hip-hop et se plonge chaque soir dans les vidéos de champions. À 17 ans, il pulvérise le record mondial junior. Moins d’un an plus tard, il répète l’exploit chez les adultes alors que, dans sa discipline, on excelle plutôt à la fin de la vingtaine. Une star est née. Elle va briller toujours plus haut.
À 4 ans à peine, il s’élançait déjà, perche en main, sur le sautoir bancal fabriqué par son père
Sa principale force, la vélocité. Au pied du sautoir, sa vitesse de pointe est bien supérieure à celle de ses rivaux
De notre envoyé spécial à Uppsala Loïc Grasset
Le Suédois n’est pas du genre expansif. Cela se saurait. Pourtant, au cœur de cet hiver scandinave, l’ambiance est incandescente, chaud patate, façon chaudron, dans l’IFU Arena d’Uppsala, à 70