a première émotion cinématographique? “, de Wim Wenders. J’avais 15 ans. Il y a eu un avant et un après: ce film est poétique et magnifique, et m’a donné envie de faire du cinéma.” Depuis, Ludivine Sagnier est devenue indispensable autant sur, où elle incarne l’amoureuse d’Omar Sy. Ce format série, elle l’a parfaitement apprivoisé en étant sollicitée par des showrunners internationaux, de à : “Si dans le cinéma, il existe aussi un fort attachement à l’équipe, des retrouvailles sont possibles en série, où on a le temps de creuser son rôle et les liens entre les personnages. C’est très confortable lorsqu’on aime ses partenaires. Notamment Omar Sy, avec lequel je suis sûre de beaucoup m’amuser! Ou l’impressionnant Michael Douglas, à qui j’ai eu la chance de donner la réplique dans une série à venir sur Benjamin Franklin…” Pour son rôle “tordu et cruel” de Diane de Poitiers dans la saison 2 de , une “série qui fait la part belle aux femmes”, Ludivine s’est plongée dans les archives historiques du xvie siècle. Car le verbe compte pour celle qui a étudié les lettres et s’est formée sur les planches. Tout en lisant beaucoup: des classiques, Balzac ou Tolstoï, des auteurs contemporains tels Nicolas Mathieu, auteur de . Ledit roman va être le fruit d’une adaptation dans laquelle Ludivine va bientôt s’illustrer, aux côtés de Gilles Lellouche et Paul Kircher… Enfin, on évoque son plus beau rôle hors plateau, celui de directrice de la section “Acteur” de l’école Kourtrajmé, qui transmet gratuitement l’amour du cinéma aux jeunes des quartiers défavorisés. “Leurs parents ne maîtrisant pas forcément la langue française, ils ont un énorme complexe culturel, explique-t-elle. Pourtant, ils sont tous bilingues! À l’école, on met en valeur cette double culture et je travaille à dédramatiser le vocabulaire du répertoire dramatique. L’objectif est de les rendre autonomes en tant qu’artistes, de les encourager à être curieux.” Ayant débuté très jeune dans le métier, Ludivine n’avait jamais conscientisé son bagage de comédienne “Quand on transmet à l’autre, on en apprend sur soi-même. En enseignant mes outils de langage, j’ai aussi gagné en confiance en tant qu’actrice. C’est un cercle vertueux. Et rien ne fait plus plaisir que de voir les élèves faire la queue à la Comédie-Française pour obtenir une place au poulailler!”
