L ’imminence de la visite d’Obama, du concert des Rolling Stones et du défilé Chanel à La Havane offre à Mariotandis que la police le sollicite pour enquêter sur le meurtre d’un ancien commissaire politique enrichi dans le recel d’œuvres d’art. Dans la narration des événements de 2016 s’entrecroise avec un texte retrouvé par Conde sur le destin d’un fameux proxénète et démagogue havanais du début du xxe siècle. Les deux récits, on le devine, s’avéreront liés. Comme souvent dans les aventures de Conde, dont c’est ici le dixième épisode, l’investigation est le prétexte d’une riche exploration de l’âme d’un – l’auteur creuse ici la terrible oppression ayant frappé les artistes de l’île dans les années 1960. Désormais sexagénaire, l’ironique Conde revendique son quant au devenir de Cuba. Ses amis et lui vieillissent ou tirent leur révérence, raison de plus pour savourer avec eux leurs bien jolis et fugaces moments de bonheur.
