Est-il possible d’aller contre son destin? C’est la question portée par Claire Norton dans Lisa a été élevée par une celle qui, en mai 1968, lisait Beauvoir et se positionnait en faveur de l’avortement. L’équation n’a jamais comporté la présence d’un homme au sein de la famille. Le schéma se répète lorsque Lisa, devenue adulte, donne elle-même naissance à une fille. Le père est cependant bien présent mais l’amour, lui, reste aux abonnés absents. En 1998, tandis que Lisa célèbre la victoire de l’équipe de France de football, elle fait la connaissance de Victor, qu’elle perd de vue et retrouve quelques années plus tard à une fête d’école. Si l’attirance et la passion fougueuse poursuivent les deux protagonistes, une problématique de taille persiste: tous deux ont une famille qu’ils ne voient pas se disloquer pour une histoire sans certitudes. Bien que le récit ménage très peu de suspense et de singularité, l’autrice mène admirablement sa barque entre ivresse et raison, dévoilant la fresque subtile d’un désir amoureux décuplé par son inaccessibilité. Un thème classique qu’il est bon de retrouver de temps en temps.
Ramener l'amour à la maison
Sep 28, 2023
1 minute
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