Pas grand-chose. Et moins que ça peut-être… est un recueil de dix-neuf nouvelles initialement parues dans Difficile de trouver un lien entre tous ces textes si et de (chefs-d’œuvre). La première nouvelle donne le ton: « Grandir à Manhattan » est l’histoire d’amour entre Sachs et Gladys d’une platitude totale. Quelques références de cinéma émaillent cette non-intrigue qui se termine sans se finir – le septième art est souvent présent. La dernière nouvelle est ridicule: un homme rêve de jouer dans le film qui se tourne chez lui. Pas drôle, pas surprenante. C’est assez désolant qu’un esprit aussi brillant que celui de Woody Allen en soit réduit à égrainer des textes dont le point de départ ressemble à des sketchs qui n’auraient eu aucune chance à l’époque où Allen en rédigeait à la pelle; on imagine qu’ils étaient mille fois plus brillants. Mais c’est surtout le style gonflé à l’hélium qui agace. Traducteur de talent, Nicolas Richard semble avoir eu beaucoup de mal avec les métaphores qui poussent comme des mauvaises herbes dans la jungle et qui feraient passer l’arbre de Tarzan pour un penthouse newyorkais; ça ne veut rien dire, c’est normal et c’est le genre d’image qu’on trouve là. Arrêtons là les frais: la déception est immense pour tout allenophile qui sommeille en chaque cinéphile. Woody s’est consacré au cinéma, il a bien fait.
QUE VALENT?
Sep 28, 2023
1 minute
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