e gaillard a l’intensité d’un Dewaere. D’autres citent la folie de Jim Carrey, le magnétisme de Viggo Mortensen… Raphaël préfère “Jul et Paul Préboist”. Tête d’affiche du flamboyantde Quentin Dupieux, il joue aussi lesun thriller made in Chartres, qui caracole en tête du top 10 Netflix. Né il y a trente-deux ans, à Gières, en Isère, ce drôle d’oiseau à la diction particulière et à la voix nasale grandit couvé par un père chercheur en matériaux d’isolation et une mère employée à la Macif. Une enfance joyeuse, rythmée par une passion du foot, le culte de Zlatan Ibrahimovic et une fascination pour la rhétorique de Tapie et Sarkozy. Ado, Raphaël cherche la phrase qui tue et des conneries à faire, puis choisit de marcher droit, dans les pas de son grand-père, militaire de carrière. Direction Grenoble et l’Ecole des pupilles de l’air. Vocation de courte durée pour ce fanfaron qui entame un master de chimie, part étudier à Londres, puis chanter du Cabrel aux Etats-Unis… avant d’entamer une carrière politique : le voilà assistant parlementaire d’une députée écolo de Savoie.
