Van Gogh
AU CRÉPUSCULE DE SA VIE
GÉNIE Elles ont voyagé depuis Londres, Cardiff, Bâle, Vienne, Amsterdam, Dallas et Cincinnati. Pour la première fois, onze des treize toiles peintes au format double carré, 50 centimètres de haut sur un mètre de large, par Vincent van Gogh (1853-1890) au cours de son séjour à Auverssur-Oise, sont réunies au musée d’Orsay. Un tour de force réalisé à l’occasion de la rétrospective consacrée aux deux derniers mois de la vie du génie dans ce village. Parmi cet ensemble éblouissant, qui révèle son exploration plastique et son désir de transcender la préoccupation figurative, on découvre avec émotion son chant du cygne, Racines d’arbres, exécuté le jour même de son suicide, qui flirte avec l’abstraction. De son arrivée le 20 mai dans cette « campagne caractéristique et pittoresque », qui le ravit par sa beauté, à sa mort dramatique le 29 juillet, il connaît un dernier élan créatif.
Le parcours convoque une quarantaine de tableaux (sur les 74 réalisés durant cette période courte mais très prolifique) et une vingtaine de dessins (sur 33). Scènes du quotidien, paysages, natures mortes et portraits, son Graal., note Emmanuel Coquery, le commissaire