Il est le plus célèbre de nos arabisants. Dans l’indispensable Prophète en son pays, Gilles Kepel revient sur quatre décennies à sillonner le monde arabe et musulman, mais aussi les « banlieues de l’islam » en France. Doctorant en Egypte, il s’était penché sur les mouvements islamistes, quelques mois avant l’assassinat du président Sadate. Plus tard, ses avertissements précurseurs sur la montée et les évolutions du djihadisme se heurteront à une partie de la gauche française.
Pour L’Express, Gilles Kepel décrypte la dégradation des relations diplomatiques de la France au Maghreb, le changement majeur induit par les accords d’Abraham pour le Maroc, ainsi que le recul de l’islamisme politique dans la région. L’universitaire déplore qu’encore une fois, notre pays soit en décalage avec les bouleversements internationaux.
Les relations diplomatiques de la France avec les pays du Maghreb, comme avec ceux de l’Afrique francophone, semblent en profonde crise…
Les bouleversements massifs dans les relations internationales, qui touchent profondément ce qui restait du pré carré français