Un pitch de « dark romance » ? Un homme ténébreux, limite psychopathe, maltraite une jeune femme (jusqu’à, parfois, séquestration, prostitution et viols), mais « l’évolution des personnages » fait que l’héroïne-victime, par sa force de caractère, guérit les failles béantes de son « bad boy»-bourreau. Et ils vivront une magnifique histoire d’amour…
Rétrograde ou ultra-contemporain ? Depuis qu’en début d’année, (1), l’ouvrage phare du genre, a détrôné du prince Harry en tête des ventes de livres. Sauf qu’à l’ère post-#Me-Too, celle du consentement et de la prise de conscience d’une masculinité toxique, ces succès de librairie qui semblent encenser la culture du viol font désordre. À écouter Zélie Bertrand, l’une des (jeunes) responsables de « dark romance » chez Hachette, qui a publié et se revendique féministe, le paradoxe n’a pas lieu d’être : Twilight, 50 Shades of Grey…