« Tu verras, Rebecca, c’est une fille super »; « elle est géniale ». Une telle unanimité est d’une rareté rarissime. Un jeudi soir, on est allées à l’enregistrement en public de son émission culturelle, Totémic. Invitée: la réalisatrice et scénariste Rebecca Zlotowski. À 18 heures, la « fille géniale » se catapultait à grands pas, chez elle sur ce plateau de la Maison de la Radio. T-shirt noir Blondie, jupe en jean, talons aiguilles en toile bleue constellée de marguerites, bouche rouge, et une liasse de feuilles A4 pliées en deux dans la main. Rebecca Manzoni, 51 ans, dégaine de lycéenne sortie des années Palace. Confiance, enthousiasme, zéro arrogance. La méthode Manzoni se révèle fascinante. Les questions, pointues, jamais frontales, les silences, un éclat de rire ici, une remarque piquante là, « pourquoi se rajeunir? Il ne faut pas se rajeunir. » Verdict de Rebecca Zlotowski: « Elle est forte, j’ai eu peur d’en dire beaucoup trop. Il y a de l’intelligence dans chaque question, et une extraordinaire douceur. » Et cette voix, instrument dont les cordes vibrent comme une guitare. « La voix par excellence », affirmait Sophia Aram dans une interview à Télérama*.
Elle est finalement devenue journaliste-productrice radio, un pilier incontournable de la « maison ronde ». En janvier 2024, elle reprendra les commandes du institution animée par Jérôme Garcin depuis trente-quatre ans. Pourquoi elle, Le Masque et la Plume Laure Adler, elle, se réjouit: