LAURENT LAFITTE NOUS SOMME DE LE CROIRE. Malgré les apparences, les photos et l’avis même du réalisateur Tristan Séguéla, il le jure: il ne ressemble en rien à Bernard Tapie. Du moins, pas tant que ça. “Chaque jour j’avais deux heures de HMC [Habillage, Coiffure, Maquillage, ndlr] car il fallait rajouter certaines choses”, nous certifie-t-il au moment de notre rencontre. Mais au lieu d’en faire toute une histoire, de cette soi-disant non-ressemblance, l’acteur y a vu l’opportunité de s’émanciper et d’imaginer son propre Bernard Tapie. Celui de ses souvenirs d’enfance, des émissions de télévision, des unes de journaux, des célébrations et des affaires moins glorieuses: le Bernard Tapie qu’on a tous connu et peut-être même celui qu’il rêvait d’être. Cette image persistante que les éléments ne sauraient effacer. “Ce qui est presque plus intéressant que sa personne, c’est ce qu’il représente. Quand j’étais gamin, chez moi, les réactions de mes parents étaient toujours par rapport à ce qu’il laissait paraître. Le côté beau parleur, un peu entourloupeur, le bagout, à la fois politique et nouveau riche. Des choses qui n’étaient pas toujours valorisantes. Moi, je le trouvais fascinant. J’aimais son énergie et sa manière de casser certains codes.”
LAURENT LAFITTE TAPIE DANS L’OMBRE
Aug 30, 2023
7 minutes
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