Paris Match. Qui est Spirou pour vous ?
Dany. C’est d’abord le personnage de Franquin, un maître, une référence absolue pour moi comme pour beaucoup d’auteurs de ma génération. Ma mère était libraire, donc je suis tombé dedans quand j’étais petit. J’ai commencé à lire le journal “Spirou” vers 1948-1949. J’aime aussi le Spirou dessiné par Jijé et j’ai adoré celui de Tome et Janry, mais celui de Franquin est le plus vivant, le plus dynamique, le plus drôle, le plus impertinent. Franquin nous faisait voyager par l’image ; avec lui, je rêvais d’aller en Palombie.
Dessiner Spirou aujourd’hui, n’est-ce pas trahir le héros que vous avez aimé ?
C’est un peu curieux, je pensais que