hrissy Teigen et John Legend peuvent sans peine se déclarer experts du déménagement. explique Chrissy, star de la télé américaine, mais aussi mannequin et apôtre d’une cuisine généreuse et faite maison. corrige John, son mari depuis bientôt dix ans et musicien de renom, récompensé de pas moins de douze Grammy Awards et d’un Oscar de la meilleure chanson originale, sans oublier un Emmy et un Tony pour couronner le tout. ajoute-t-il. Si le couple admet que l’achat de nouvelles propriétés est presque devenu une seconde nature pour eux, cela n’a néanmoins rien d’un caprice. confie la mannequin. poursuit John. Car la famille est désormais nombreuse : le petit dernier, Wren, a rejoint la poursuit John, faisant allusion au style de Jake Arnold, orienté vers des palettes chaudes et neutres juste rehaussées par des formes sculpturales et des textures généreuses. ajoute son épouse. Jake Arnold admet volontiers que les propriétaires l’ont encouragé à déployer son territoire esthétique hors de sa zone de confort. L’architecte a pris la décision de remplacer l’escalier d’origine, à la structure toute d’acier et de verre marqué par des angles affirmés, par un escalier flottant, dont la courbe en ruban est accentuée par une rampe en cuivre mise en lumière par un éclairage léger. On retrouve la courbure voluptueuse de l’escalier dans le large panel de pièces de mobilier intégrées à la vaste pièce de vie qui remplit les fonctions de cuisine, de salle à manger et de salon. Là, un luminaire sculptural de Nacho Carbonell, une branche lumineuse signée Jeff Zimmerman au-dessus d’une table de Joseph Dirand dont les extrémités ont été arrondies, un sofa en forme de croissant à structure en chêne de Pierre Yovanovitch épouse la courbure d’un tapis biomorphique en mohair, un îlot en marbre aux coins arrondis ainsi qu’une hotte enduite de plâtre qui ancre une cuisine métamorphosée. Les formes arrondies refont leur apparition dans le lounge situé à côté du salon : les lignes sinueuses des différents niveaux du bar réalisés en marbre, en plâtre et cuivre ; le papier peint de Gournay aux tons ocres et dorés ; et, bien sûr, le piano à queue du musicien. Voisine de cette pièce, la salle d’eau, presque intégralement recouverte de marbre rosé, est illuminée par des suspensions en verre de Murano couverts de fleurons étincelants, et d’un lustre en forme de dôme.
