Combinée à la dilatation thermique de l’océan, la fonte des calottes glaciaires et des deux inlandsis – étendues de glace continentale de plus de 50 000 km² – situés au Groenland et en Antarctique a entraîné une hausse du niveau des mers. Celle-ci a été en moyenne d’environ 20 cm entre 1901 et 2018, d’après la synthèse du sixième rapport du Giec, publiée le 20 mars 2023. Cependant, bien que préoccupante, cette élévation du niveau de l’océan n’est que la partie émergée des conséquences climatiques de la fonte des calottes glaciaires.
, avance Gilles Ramstein, directeur de recherche explique Gilles Ramstein.En alimentant en eau douce ces zones de plongée d’eau océanique froide et sursalée, une fonte massive des glaces groenlandaises abaisserait la salinité des eaux prêtes à plonger, ce qui pourrait ralentir – voire stopper si la fonte est particulièrement brutale – la circulation thermohaline. Le mouvement est déjà en marche : la part de circulation thermohaline qui plonge dans l’Atlantique nord serait à son point le plus bas depuis un millénaire, selon une publication parue dans en 2021. La proportion de cette baisse imputable à l’activité humaine reste sujette à débat, même si les climatologues du groupe de travail 1 du sixième rapport du Giec s’accordent à considérer que la circulation thermohaline va ralentir au XXIe siècle, et d’autant plus si l’activité humaine relâche davantage de CO.