ROBERT RODRIGUEZ confie volontiers avoir eu l’idée et l’envie d’Hypnotic depuis plus de vingt ans et qui lui seraient venues après avoir vu sur grand écran une version restaurée du il est vrai indispensable Sueurs froides, d’Alfred Hitchcock. Et s’il en reste (un tout petit) quelque chose plus de deux décennies plus tard – et de multiples ébauches de scénario retravaillées – dans la façon dont son héros du jour paraîtra longtemps plus suiveur qu’acteur de son destin, le parallèle se fait rapidement diffus. D’abord parce que ce n’est pas lui faire injure que de dire que Ben Affleck, bien que parfait ici dans la partition qui est la sienne, ne sera jamais Cary Grant ou James Stewart; ensuite parce que “faire son Hitchcock” n’était pas le but de l’opération
Car, qu’il vive et (pour aller vite à notre tour) sait que son fort est d’aller le plus souvent à l’essentiel, à savoir du nerveux, du spectaculaire. En cela, n’échappe pas à la règle, du moins dans un premier temps. Attaque de banque, cascades de voitures, flingues en goguette: rien ne manque à… l’arsenal maison.