On flirte avec les 30 degrés, ce mercredi 19 juillet, sous les parasols installés sur la terrasse du palais de l’Élysée. À son initiative, le président Macron reçoit à déjeuner trois grands élus du sud-est venus défendre la candidature de leurs régions pour les Jeux olympiques d’hiver 2030. Trois compagnons de route venus de la droite qui ont pris des chemins différents depuis que leur famille d’origine, Les Républicains (LR), s’est crashée dans le sillage de la campagne présidentielle cauchemardesque de François Fillon en 2017. Christian Estrosi, avait-il lancé à Chartres le 4 mars 2022 lors d’un meeting de campagne de Valérie Pécresse. Une charge jugée trop violente par la candidate LR à la présidentielle, qui avait conduit le boutefeu à revenir sur ses propos : . Un peu plus d’un an après, Emmanuel Macron a toujours en tête la charge de son invité au moment de l’accueillir à sa table, non sans une certaine gourmandise. Laurent Wauquiez acceptant l’invitation d’un, sans crainte d’être empoisonné ? L’image immortalisée sur le compte Twitter de Christian Estrosi semble indiquer que l’ex-patron des LR n’est pas resté longtemps sur ses gardes, redoublant même de sourires et d’amabilités à l’endroit de son hôte., confirme l’un des participants surpris de constater que les deux hommes se tutoient,, ajoutet-il. Souvent accusé d’insincérité, Laurent Wauquiez ne semble pas forcer sa bonne humeur sous le soleil élyséen. Conscient que ce déjeuner sera scruté et raconté, il a savamment soigné son message : Emmanuel Macron n’est plus un ennemi, encore moins un dictateur, mais un président à la table duquel on peut non seulement échanger, mais aussi s’associer dans un projet commun comme les JO d’hiver 2030. Mieux encore, deux mois plus tôt dans une interview au journal , Wauquiez se faisait l’avocat du Président à la sortie de l’éprouvante bataille des retraites : Et Wauquiez le thuriféraire de surenchérir : Fichtre ! Son entourage se charge d’expliquer ce virage sur l’aile, histoire d’éviter que les plus anti-Macron des LR sautent en vol :, décrypte sobrement un proche de Laurent Wauquiez. Frédéric Dabi, directeur de l’institut Ifop, va plus loin dans l’analyse.. Faire main basse sur les électeurs orphelins du macronisme en 2027, un challenge atteignable, veut croire Laurent Wauquiez qui bénéficie de 46 % de bonnes opinions chez les électeurs qui ont voté Macron au premier tour de 2022, selon l’Ifop., conclut Frédéric Dabi. Lucide et grand défenseur de cette stratégie, Brice Hortefeux, proche de Laurent Wauquiez est catégorique, avec, selon Hortefeux, un avantage sur Édouard Philippe :
