Annie a eu un cancer du sein, suivi de deux récidives. Pour la sauver, les médecins ont dû lui retirer ses deux seins. Une décision délicate, souvent prise pour augmenter sensiblement les chances de guérison de la patiente. Une décision qui ouvre aussi un nouveau chapitre, celui d’une éventuelle reconstruction mammaire. Après sa double mastectomie, Annie, aujourd’hui bénévole dans l’association Vivre comme avant, a choisi de ne pas reconstruire. Un choix loin d’être marginal. Seulement 30 % des femmes se décident pour la reconstruction. « Après ma deuxième récidive, je n’en pouvais plus des traitements. Je n’avais qu’une envie : qu’on me laisse tranquille, racontet-elle. C’était il y a 20 ans. À présent, la douleur est bien mieux prise en compte qu’à l’époque. Les progrès en anesthésie sont énormes, les techniques de reconstruction n’ont cessé de s’améliorer. Si cela m’était arrivé aujourd’hui, je ne sais pas si j’aurais pris la même décision. Ce qui est sûr, c’est que c’est toujours un choix très compliqué. Avoir un sein en moins, c’est briser la symétrie naturelle de notre corps. C’est une douleur très importante. »
Mastectomie ou tumorectomie
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