RESPIRATION ARCHIPEL DE STOCKHOLM
En épousant le paysage, les aménagements maison ont structuré progressivement ce port d’attache aussi exceptionnel que confidentiel.
C ’est un appel d’air, à une heure seulement de Stockholm. partage Ricard Constantinou. Et l’entrepreneur, spécialisé dans l’ouverture de restaurants, d’ajouter avec une saine autodérision: Éducatrice en classe maternelle, quand elle n’est pas attelée à Celui-ci n’est pas tombé du ciel suédois. Voilà treize ans que le couple a jeté son dévolu sur l’île de Värmdö, à quelques encablures de la capitale, du côté est de l’archipel. En quête d’une maison de vacances familiale aisément accessible, ils ont visité une dizaine d’endroits avant de revenir à ce cottage rustique, tapi dans la végétation tout en étant les pieds dans l’eau. , reconnaît volontiers Erika, tant le lieu a tenu ses promesses au point d’être . Tout a commencé par une rénovation des 140 mètres carrés, sous un bardage et un toit laissés dans leur jus pour en préserver la patine. Après ces travaux qui ont duré un an, les heureux propriétaires ont pris leurs marques et les ont déployées au fil de leurs séjours. En open space, les pièces à vivre segmentent salon, salle à manger, cuisine et hall d’entrée, avec une fluidité spatiale qu’augmentent vitrages et palette claire sous une belle hauteur sous plafond. À ce plain-pied volumétrique s’ajoutent trois chambres et deux salles de bains, dont profitent, notamment, leur fille Selma et sa compagne Channa. Rompu aux projets architecturaux, Ricard a multiplié les aménagements sur mesure jusque dans les extensions, confiées ensuite à l’atelier de menuiserie Lerch. En harmonie avec les façades gris-vert, des passerelles en pin ont progressivement distribué une jetée, où s’amarrent bateau à moteur et kayaks de mer, et une splendide terrasse qui semble en lévitation, dont le garde-corps a été dessiné par le designer Joakim Persson, une annexe cosy de 25 mètres carrés, dévolue aux amis de passage, ainsi que l’incontournable sauna, texturé avec soin. Soucieux des détails habités, les propriétaires vénèrent par ailleurs l’art des designers scandinaves, dont les icônes intemporelles assoient une atmosphère inégalée. Parmi ces perles des années 1950 et 1960, deux fauteuils de Hans J.Wegner patiemment rénovés ont retrouvé toute leur splendeur, aux côtés d’autres pièces de collection. Les œuvres d’art, elles, ont fait une percée timide, tant les panoramas alentour cadrent des tableaux par essence. Ajoutez la course du soleil, qui surnage à l’horizon au pic de l’été: au gré des 6 000 mètres carrés de terrain, c’est un éden en plongée et contre-plongée.
