Sport Auto France

L’AVIS DE… Christophe Tinseau

Circuit Val de Vienne

■ 3 729 m ■ 15 virages ■ Largeur de piste : environ 11 m ■ Conditions de piste : 22 °C, beau temps, piste sèche ■ Pneus : Michelin Sport Cup 2 R neufs

Ç Les Cup 2 R étaient neufs, les pressions vérifiées régulièrement. Quand j’ai vu qu’avec les Michelin rodés, j’arrivais déjà presque au temps de la Corvette, je savais qu’une fois les bonnes gommes mises, j’allais exploser son chrono. » Ce qu’il n’a pas manqué de faire. « Et pourtant, au bout de la ligne droite des stands, j’ai freiné un peu tard et la voiture n’a pas tourné. » Pourquoi ne pas avoir retenté le coup dès lors ? « Parce que le potentiel des pneus était passé et leur température de surface trop haute. » Par quoi Christophe est‑il le plus séduit ? « Difficile à dire, l’auto est tellement bien née. L’ensemble moteur‑boîte est énorme. Ça pousse absolument tout le temps, les accélérations sont impressionnantes. En revanche, j’avais toujours un peu d’antipatinage, mais honnêtement, cela ne m’a pas fait perdre de temps. Au contraire, vu le couple de  la voiture, et comme l’électronique est parfaitement calibrée, ça me permettait d’avoir beaucoup de motricité en sortie de courbe. Je n’ai jamais surviré et j’avais vraiment confiance dans l’auto. Avec 830 ch, ça ne coulait pas de source. » Si Ferrari a longtemps souffert d’une image peu glorieuse en ce qui concerne la mise au point de ses autos, cette époque est désormais révolue. Si bien que pour les liaisons au sol, la motricité et le duo moteur‑boîte, l’italien fait aujourd’hui la course en tête. « Malgré le pack Assetto Fiorano, la 296 reste souple. Il y a deux vibreurs que je prends ici et je les sens à peine. C’est loin d’être le cas avec d’autres voitures. » Et Christophe d’ajouter qu’en abaissant la garde au sol, en la durcissant et en augmentant le carrossage, la Ferrari aurait pu être un peu plus véloce. « Contrairement à la 918 Spyder avec laquelle, au bout de deux tours, tu n’avais plus de puissance en électrique, là, il en reste encore, et recharger les batteries se fait hyper‑rapidement : au freinage, l’auto emmagasine beaucoup d’énergie. »

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