n frisson a parcouru la gauche quand, après les deux premières nuits d’émeutes urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, Jean-Luc Mélenchon a refusé d’appeler au calme. La gauche anti-Nupes l’accable, la droite et la majorité présidentielle l’accusent de cautionner les violences et renomment La France insoumise « La France incendiaire ». A vrai dire, le leader Insoumis n’a jamais appelé à la violence, ni là, ni au moment des gilets jaunes en 2018, ni lorsque les manifestations contre la réforme des en octobre 2022. C’est sans doute ce qui le différencie encore de l’extrême gauche, qui revendique, elle, le rejet des institutions et estime qu’une révolution ne saurait passer par les urnes. Mais Mélenchon n’a pas non plus appelé au calme, et c’est dans cet interstice, dans ce refus de tempérer, son manque de clarté vis-à-vis de la violence de la rue, qu’a ressurgi un (très) vieux débat à gauche.
A gauche, le réveil des vieux démons
Jul 20, 2023
3 minutes
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