Alors que les plaies de la Seconde Guerre mondiale se referment peu à peu, les moteurs recommencent à vrombir. En France, le sport automobile retrouve droit de cité dès le 9 septembre 1945. Mais, dans la plupart des autres pays, il faut se montrer plus patient. En Tchécoslovaquie, c’est le Grand Prix de Brno qui marque la véritable renaissance du sport automobile, le 25 septembre 1949. Deux courses sont proposées lors de ce week-end : une épreuve de monoplaces et une autre consacrée aux voitures de sport. Si le grand prix regroupe des concurrents européens au volant de leurs Ferrari, Talbot-Lago, Maserati ou encore Simca-Gordini (Peter Whitehead l’emporte devant Philippe Etancelin et Franco Cortese), la course de voitures de sport fait la part belle aux adversaires locaux.
Quand Skoda se met aux circuits
Pas question pour les constructeurs nationaux de manquer un tel événement. Aero Minor, Skoda, Tatra et Jawa s’engagent. Pour Skoda, la course automobile est une notion familière. Un roadster Popular Sport avait en effet déjà terminé deuxième de sa classe de cylindrée au Rallye Monte-Carlo 1936. Et depuis la fin de la guerre,, « deux portes ») a été engagé dans certaines épreuves permettant de mettre en valeur son endurance. Aussi bien en Rallye (Rajd Polski et Montevideo-Melo-Montevideo en Uruguay) qu’en circuit. Trois Tudor se distinguent aux 24 Heures de Spa 1948. Les trois voitures tchécoslovaques roulent de concert et réalisent leurs arrêts de manière synchronisée. Une prestation qui est ponctuée par un triplé dans la catégorie T1.1. A l’approche du Grand Prix de Brno, Skoda choisit de ne plus se contenter d’une voiture strictement de série.