Son arrivée a été saluée comme la volonté d’un nouvel élan pour Avignon, après huit années sous la direction d’Olivier Py. En allant chercher le dramaturge portugais, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Culture, savait qu’elle apporterait un esprit inédit. Tiago Rodrigues n’a pas ménagé sa peine pour concocter une 77e édition qui sera scrutée. D’abord en offrant à Julie Deliquet la cour d’honneur du palais des Papes, faisant d’elle la deuxième metteuse en scène à occuper l’espace. Événement symbolique mais pas que : car cette année, plus de la moitié des projets présentés sont dirigés par des femmes – « On s’est rendu compte de cela après avoir bouclé notre programmation », se réjouit Tiago Rodrigues. Avignon ne serait pas Avignon sans quelques polémiques. La dernière est arrivée il y a quinze jours avec l’annulation du spectacle de Krystian Lupa. Mais en 2023, ce sont plus de 125 000 places disponibles à la vente pour les trois semaines de juillet, le retour de noms attendus comme Milo Rau, Mathilde Monnier ou encore Julien Gosselin. Et surtout de belles promesses théâtrales à tous les coins de rue.
Paris Match. Comment avez-vous appris votre nomination en 2021 ? Tiago Rodrigues.
Je m’apprêtais à démarrer une répétition de “La cerisaie” dans la