Les quatre enfants poignardés par un réfugié syrien ont survécu. Paris Match a rencontré les héros qui ont secouru les victimes
En chassant l’agresseur, Henri, le pèlerin de 24 ans, devient le héros au sac à dos
Maryline, 41 ans
« Pendant que je comprimais ses blessures, Ennio allait s’évanouir je lui ai mordu le bras pour le tenir éveillé. Il ne fallait pas qu’il sombre »
«J’ai entendu des cris. Je me suis demandé s’il s’agissait d’un animal ou de jeunes. Et puis j’ai vu une femme qui se débattait face à un homme. Elle tenait une poussette avec deux petits à l’intérieur. C’était leur grand-mère. En un instant, j’ai compris qu’il s’agissait d’une attaque. »
9 h 20, par une matinée de printemps chaude comme un jour d’été. Le lac d’Annecy scintille, miroir de sérénité entre les montagnes qui veillent. C’est le moment divin. Maryline, 41 ans, assistante maternelle, est venue promener trois petits de 2 à 3 ans dans leur poussette cargo. Des sportifs font leur jogging, des professionnels préparent les Pédalo, dans les buvettes on sort les tables. Le lac d’Annecy, c’est comme les planches à Deauville, le port à Saint-Tropez, l’endroit où même les habitants ont des airs de touristes. Abdelmasih H. a beau être un SDF, il n’échappe pas à la règle, nous déclareront quelques riverains de l’élégante rue Royale, une artère commerçante de la ville. Depuis plusieurs mois, le début de l’hiver, selon certains, il squatte l’entrée d’un immeuble, près d’une boutique à la devanture raffinée.