En plein milieu de la nuit, elle s’élance sur un parking abandonné. À la lueur des torches et des guirlandes lumineuses, une troupe d’amazones comme échappées d’un cirque itinérant l’accueille. Melissa Barrera suit leur cadence, virevolte d’un », se remémore aujourd’hui l’actrice, révélée dans la comédie musicale (2021). À l’écran aussi, cette scène du premier film de Benjamin Millepied a des airs de rêve enfiévré et imbibé de mysticisme. À une relecture littérale de l’opéra de Georges Bizet, le chorégraphe français privilégie la réinterprétation. Il est désormais question d’une histoire d’amour impossible entre l’héroïne, meurtrie par le décès de sa mère, et un vétéran de la guerre en Afghanistan (l’acteur irlandais Paul Mescal, vu dans). Ensemble, ils parcourent le désert de Chihuahua et touchent du doigt les limites du rêve américain dans un Los Angeles inquiétant.
