Figure tutélaire du capitalisme tricolore, administrateur de l’Afep, le puissant lobby patronal, ancien dirigeant de PPR (devenu Kering) et d’Accor, Serge Weinberg, 72 ans, a présidé le 25 mai sa dernière assemblée générale des actionnaires de Sanofi, dont il a pris les rênes en 2010. Il revient pour L’Express sur les réussites du géant pharmaceutique (91 000 salariés, présents dans 90 pays). Sur son échec, en pleine pandémie de Covid, à sortir un vaccin à temps. Et sur les ambitions du fonds d’investissement qu’il vient de lancer pour accompagner les pépites françaises de la défense.
Quel bilan tirez-vous de ces treize années à la présidence du conseil d’administration de Sanofi?
A mon arrivée, la société était, en fait, encore le fruit d’une série extraordinaire d’acquisitions: en France, aux Etats-Unis,