Chez Jean D’Eugène tout fusionne dans une intemporalité minimale. Les tatouages de ses bras se fondent dans les dessins crayonnés d’entrelacs de branches, se perdent dans les drapés ou les épines de couronnes. L’iconographie religieuse et l’histoire de l’art s’invitent dans le décor et les compositions. L’artiste en revisite les grands thèmes, les réinvente, au coeur de dessins entêtants comme cette liane ciselée au crayon, et », souligne-t-il. À son arrivée, de simples murs de pierres coiffés d’un toit à deux pentes abritaient un modeste écrin de soixante mètres carrés en terre battue. Jean D’Eugène coule alors une dalle de béton au sol, préserve les dénivelés existants, et sculpte le volume par séquences. Un module de béton abrite le coin cuisine, une bibliothèque court sur plus de neuf mètres de hauteur, et des rideaux théâtralisent l’ensemble. L’intention: recréer l’intimité sans cloisonner, apporter esprit et profondeur, à l’image des strates de papier déchirés puis rassemblés en lambeaux, intervenant en préambule à ses dessins. « », souligne- t-il. Le tout est abordé avec une économie de moyens quasi philosophique. « L’Angélus », poursuit-il. Dans son antre, on retrouve, la présence du banc « Éléphant » conçu pour le CAPC par André Putman, les immenses appliques néons, et l’humilité raffinée d’une architecture sans concession. Ici, tout forme un tout, jusqu’au nom donné à ce refuge nature, baptisé par une amie du créateur: « L’Atelier sur le mur ».
TRAITS D’ESPRIT
Apr 25, 2023
2 minutes
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