1923 Un effort mal récompensé
Pour cette première édition des 24 Heures du Mans, l’industrie française est en force. Sur les trente-trois voitures présentes au départ sous une pluie diluvienne, on ne dénombre qu’une Bentley anglaise et deux Excelsior belges pour défier les voitures bleues. Engagée par le capitaine John Duff, la Bentley remonte très fort, le dimanche matin, sur les deux Chenard & Walcker de tête. Très en verve, l’officier canadien bat plusieurs fois le meilleur tour en course, s’invite à la deuxième place, puis sort de la route avant de reprendre la piste en 3e position et de battre à nouveau le meilleur tour. Malheureusement, la belle anglaise s’immobilise en piste. Une pierre ayant percé son réservoir d’essence, elle est en panne sèche ! Qu’à cela ne tienne : Duff part en courant vers son stand situé… 5 km plus loin ! Il y arrive épuisé. Muni d’un bidon d’essence, son équipier Frank Clement effectue à vélo le chemin inverse, improvise une réparation de fortune avec un bouchon en liège avant de revenir au stand pour une intervention plus sérieuse. De nouveau en piste, il établira le record du tour de l’épreuve, mais tout espoir de victoire est bien sûr envolé. Chenard & Walcker signe le doublé. La Bentley doit se contenter de la 4e place. Mais elle aura sa revanche. La marque anglaise s’imposera sept fois au Mans (1924, 1927 à 1931 et 2003).
1949 Naissance et renaissance
Les 24 Heures du Mans remettent le contact dès l’année 1949. La grille de départ est alors surtout composée de voitures d’avant-guerre. Une nouvelle marque fait toutefois son