Avec Batman. et . , Sean Murphy donnait un nouvel élan au justicier de Gotham, quitte à ébranler sérieusement les fondations mêmes du mythe. On y découvrait un Batman, allait encore plus loin en explorant les origines troubles de la famille Wayne, et amenait le lecteur sur un terrain inédit. Sa conclusion, intitulée , nous parachute dix ans après les événements du deuxième opus, dans un Gotham ultra-sécuritaire aux mains d'un milliardaire corrompu, à la fois miroir et antithèse de Bruce Wayne. Démasqué et emprisonné depuis tout ce temps, Batman va devoir renaître de ses cendres pour protéger la ville d'une nouvelle menace. Conclusion épique d'un triptyque qui aura à jamais changé le visage de l'homme chauve-souris, arrive à point pour nous rappeler que même les plus grands mythes ont besoin d’être détruits pour mieux se réinventer. D'une noirceur abyssale parfaitement incarnée par le trait rugueux et l’écriture chirurgicale de son auteur, l'album poursuit son exploration de la psyché d'un Bruce Wayne/Batman plus torturé que jamais et nous amène sur des sentiers inédits. À mi-chemin entre de Scott Snyder, la trilogie « White Knight » en représente la synthèse parfaite, celle qui offre un regard à la fois nouveau et complémentaire sur un mythe qui ne sera plus jamais le même.
