C’est un véritable ovni qui a chamboulé l’univers des réseaux sociaux. En quelques années, l’application chinoise TikTok a conquis les téléphones du monde entier. Lancée par la compagnie chinoise Byte-Dance, en septembre 2016, sous le nom de Douyin, elle a dans un premier temps conquis l’Asie, avant d’opérer une percée sur le marché mondial à partir de 2018, lorsque ByteDance a racheté la populaire application Musica.ly pour la fusionner avec TikTok.
Sa progression est spectaculaire : alors qu’elle revendiquait déjà 500 millions d’utilisateurs mensuels actifs dans le monde en juin 2018, l’application regroupe désormais plus de 1,7 milliard d’internautes. En apparence, la recette de ce succès est simple. Sur Tik-Tok, de courtes vidéos de quelques secondes mettant en scène des sketches, chansons, danses et divers challenges se succèdent à un rythme endiablé. En outre, l’ajout de filtres et d’effets pour accélérer ou ralentir le rythme des vidéos pimente encore la recette, qui marche particulièrement bien auprès des plus jeunes – près d’un tiers des utilisateurs de l’application ont entre 10 ans et 19 ans.
Seulement voilà : depuis quelques mois, cette plateforme de prime abord totalement anodine suscite de plus en plus d’inquiétudes dans le monde occidental. Et si TikTok était en réalité un “cheval de Troie” utilisé par le gouvernement chinois pour espionner les Américains et les Européens ? Aux États-Unis, la menace est prise très au sérieux : une loi ratifiée en janvier dernier prohibe son téléchargement et son utilisation sur les appareils des fonctionnaires de l’État fédéral.
Sur le Vieux Continent, c’est