Taper son prénom et son nom dans Google, et voir le cours de sa vie changer. C’est le moment vertigineux qu’a vécu Noelle Martin, une avocate australienne de 28 ans, il y a dix ans. Ce jour-là, la jeune femme entre son nom dans le moteur de recherche par curiosité. Elle découvre alors que des internautes diffusent sur le Web de fausses images pornographiques d’elle. « Une expérience traumatisante », confie-t-elle à L’Express. D’autant que, depuis, le ou les responsables n’ont jamais cessé de la cibler. « Les images qu’ils créaient étaient de plus en plus graphiques et sexuelles », explique-t-elle.
En 2018, Noelle Martin est à son bureau lorsqu’elle reçoit un e-mail anonyme avec un lien. Lien qui pointe cette fois vers une fausse vidéo pornographique d’elle. Son visage incrusté dans une scène sexuelle à laquelle elle n’a jamais participé, grâce à de nouvelles IA incroyablement douées pour créer de fausses images et des vidéos artificielles. Des , ou faux contenus « Mes amis m’ont beaucoup soutenue. Mais nombre de vagues connaissances m’ont fait des commentaires affreux. Et même si aucun employeur n’a directement évoqué le sujet, pendant un temps, tous mes camarades de classe obtenaient des places dans des cabinets excepté moi », raconte celle qui a depuis obtenu ses